Les oiseaux sont des indicateurs de l’environnement, ce qui signifie que les
changements environnementaux peuvent être détectés par des changements
dans le comportement naturel des espèces d’oiseaux. Dans certaines parties
de l’Afrique, la présence d’oiseaux comme la Cigogne d’Abdim Ciconia
abdimii est associée à la pluie. Les rapaces ou les oiseaux qui mangent de
la chair se trouvent en amont de la chaîne alimentaire et ont tendance à
accumuler les polluants déposés dans l’environnement, ce qui les rend aptes
pour l’évaluation des polluants environnementaux. De plus, certaines espèces
d’oiseaux aident à identifier les zones prioritaires où les activités anthropiques
doivent être gérées avec soin.
L’Afrique est un continent en développement rapide, une tendance qui
a provoqué de nombreux changements et besoins. Il s’agit notamment
d’une forte pour de l’espace, des réseaux routiers et fferrovaires, et, sur une
plus grande échelle, de l’électricité et de l’industrialisation. L’éclosion des
populations humaines a mené à une agriculture croissante et non durable et à
d’autres formes d’utilisation des terres. A travers le continent, les menaces qui
pèsent sur les oiseaux et la biodiversité se sont accrues et l’environnement
est confronté à un réseau de défis liés aux changements en matière de
développement.
L’Afrique a un grand besoin d’infrastructures pour stimuler le développement,
dont le rôle devrait maximiser les bénéfices d’un développement
correctement planifié. Par exemple, les besoins croissants d’énergie et
d’électricité pour répondre au rythme de développement de l’Afrique ont
mené à une augmentation du nombre de lignes électriques et de parcs
éoliens (inspirés par l’énergie verte). Cependant, si ces sites ne sont pas
situés correctement, ils peuvent endommager à plusieurs espèces d’oiseaux
migrateurs africains et d’origine diverses en raison des risques de collision.
Bien qu’il y ait des avantages à faire construire des routes, des ports ou des
éoliennes, l’emplacement de ces infrastructures devrait être soigneusement
pris en considération.
Une autre préoccupation croissante est le piégeage d’oiseaux pour des raisons
de médecine traditionnelle ou de croyance (en particulier pour les espèces
de vautour africaines) ou pour avoir des animaux de compagnie (Perroquets
jaco), ou même pour la chasse de gibier. Ces menaces sont pertinentes pour
l’ensemble du continent. La pauvreté et le manque d’appréciation de la nature
ont également été citées comme des défis sous-jacents à la conservation en
Afrique. De nombreuses communautés défavorisées et la majorité du secteur
du développement dépendent directement des services écosystémiques tels
que le bois, l’eau et les terres arables.
Cette publication entend mettre en lumière et souligner la nécessité de
conserver la biodiversité et les services écosystémiques de l’Afrique. Elle
met en évidence les possibilités de conservation de la biodiversité, même en
plein développement rapide, et souligne les efforts du Partenariat BirdLife
en Afrique pour conserver la biodiversité, autonomiser les populations et
promouvoir le développement durable en Afrique. Cette publication présente
des exemples pratiques qui illustrent les avantages de la biodiversité, les
effets d’un développement non durable, les moyens et les avantages de la
conservation et du maintien de la biodiversité.
Je voudrais encourager d’autres gouvernements africains à unir leurs efforts
et à promouvoir le développement durable tout en préservant la biodiversité
et les écosystèmes de l’Afrique dans leurs pays respectifs. Cela contribuera
à l’amélioration des moyens d’existence et à réduire les niveaux de pauvreté
en Afrique, en particulier pour les communautés rurales qui dépendent des
ressources naturelles pour leur survie.